Samedi 8 juin 2024, 11 randonneurs (dont huit RHEM) ont participé à une sortie, en Pays de Benauge, proposée par notre ami Jacques Gaye.
Œnologue et paloumayre confirmé, Jacques est accompagné ce jour par Jean-François Pernette, vigneron, mais aussi spéléologue chevronné.
La randonnée débute de la place principale du village d’Escoussans qui prépare la fête de la cerise du lendemain, puis Jacques nous conduit dans le vignoble qui occupe l’aire d’appellation « Bordeaux haut-benauge », qui fournit surtout des blancs moelleux (appellation décernée en 1925), mais aussi l’aire d’appellation « Entre-deux-Mers haut-benauge » (attribuée plus récemment après la seconde guerre mondiale) qui offre les vins blancs secs que nous connaissons bien. Nous apprenons à l’occasion que l’appellation « Entre-deux-mers » vient d’être validée dans sa déclinaison rouge ; à suivre…
Nos pas nous conduisent ensuite dans la palombière de notre hôte où nous avons le plaisir de constater que les tables de l’apéritif et du repas sont déjà dressées…
La boucle de 9 km sera ensuite très connotée spéléologie grâce aux commentaires passionnés de Jean-François qui va nous faire suivre un des nombreux réseaux hydrologiques souterrains caractéristiques des sols karstiques de l’Entre-deux-Mers : de son infiltration dans le sol au niveau d’une « perte » jusqu’à sa sortie au niveau d’une résurgence plusieurs kilomètres plus loin, l’eau de surface suit un cours souterrain plus ou moins long, souvent tortueux et parfois surprenant, pouvant quelque fois entrainer des affaissements du sol (doline) conséquents.
Un certain nombre d’entre nous a eu l’occasion de s’improviser spéléologue en parcourant une centaine de mètres dans un boyau souterrain sur les traces de Jean-François ; séquence fraîcheur…
C’est aux alentours de 13h45 que nous avons pu enfin nous sustenter avec délectation après avoir partagé un bon vin moelleux offert par notre hôte.
Notre journée s’est achevée par une visite passionnante du château de Benauge, magnifique édifice érigé dès le XIe siècle, monument meurtri mais superbe, témoin des pages glorieuses et malheureuses de l’histoire de l’Aquitaine. Propriété depuis 1913 de la famille Journu qui n’a de cesse d’y conduire d’incessants travaux de restauration soutenus par l’association des Amis de Benauge.