Cette randonnée en boucle autour de Bourdelles aurait pu être banale, mais grâce à la météo ” Les quatre saisons ” 🌞☔ et à la bonne humeur de la troupe, elle a eu un caractère particulier.
Suivant l’architecture des zones inondables, les habitations les bâtiments d’exploitation et les usines sont surélevé·es pour se prémunir contre la montée des eaux.
Le vent soufflant donne une impression d’air marin, le chant des oiseaux rythme nos étirements en fin de séance, la végétation méditerranéenne nous transporte vers le sud 🌵. Nous sommes ravis de cette sortie santé !
©Texte Martine, photos Martine et Marie-Noëlle … et Théophile Gautier pour le poème.
Premier sourire de printemps
Tandis qu’à leurs œuvres perverses
Les hommes courent haletants,
Mars qui rit, malgré les averses,
Prépare en secret le printemps.
Pour les petites pâquerettes,
Sournoisement lorsque tout dort,
II repasse des collerettes
Et cisèle des boutons-d’or.
Dans le verger et dans la vigne,
II s’en va, furtif perruquier,
Avec une houppe de cygne,
Poudrer à frimas l’amandier.
La nature au lit se repose ;
Lui, descend au jardin désert
Et lace les boutons de rose
Dans leur corset de velours vert.
Tout en composant des solfèges
Qu’aux merles il siffle à mi-voix,
II sème aux prés les perce-neige
Et les violettes au bois.
Sur le cresson de la fontaine
Où le cerf boit, l’oreille au guet,
De sa main cachée il égrène
Les grelots d’argent du muguet.
Sous l’herbe, pour que tu la cueilles,
II met la fraise au teint vermeil,
Et te tresse un chapeau de feuilles
Pour te garantir du soleil.
Puis, lorsque sa besogne est faite,
Et que son règne va finir,
Au seuil d’avril tournant la tête,
II dit : « Printemps, tu peux venir ! »
Théophile Gautier (1811-1872)