Belle journée à Laparade, dans tous les sens du terme : sous le soleil, en bonne et nombreuse compagnie (32 RHEM et 18 ASPTT), sur de beaux chemins, à la découverte de magnifiques panoramas…
Jean-François qui était notre hôte cette année avait choisi de nous faire découvrir la bastide de Laparade.** au cours d’une randonnée de 12 km (dont 3 l’après midi afin de faire passer le – très – copieux déjeuner) !
La journée a donc commencé par un petit tour de la bastide, sous un ciel fortement voilé. Nous avons quitté le village par un petit sentier verdoyant pour rejoindre la plaine. Le parcours, en partie sur le GR 654 Est, nous a permis d’exercer notre aptitude à franchir quelques raidillons et dévaler quelques belles pentes… ceci pour souligner que le chemin, comme souvent dans le Lot-et-Garonne, n’était pas vraiment plat (pour notre plus grand plaisir bien-sûr).
Dès le retour du soleil, nous avons largement pu nous régaler les yeux de beaux points de vue sur le Lot (la seconde rivière la plus longue de France après la Marne) et la campagne environnante : vergers, champs de maraichage, vignobles… Au retour nous avons fait le tour des remparts et admiré les douves recouvertes pour partie de nénuphars qui doivent être splendides à la belle saison (aux amateurs de botanique, pensez à revenir au printemps…) !
À la fin de la randonnée du matin, nous avons été accueilli dans le jardin du café associatif : apéritif offert par l’Asptt, piquenique tiré du sac suivi d’une gargantuesque auberge espagnole de desserts qui nous a permis de déguster quelques nouvelles recettes de nos talentueuses randonneuses… Après cet intermède goûteux, nous avons repris les chemins pour nous donner bonne conscience et assurer la digestion…
Merci à l’équipe ASPTT pour la qualité de son accueil et cette belle journée de convivialité partagée ! L’année prochaine, ce sera au tour de notre club d’inviter ! On en reparle !
** Un peu d’histoire :
La bastide de Laparade fut fondée en1265 par Alphonse de Poitiers, frère de Saint-Louis. Au Moyen Âge, la bastide jouit d’une organisation politique très complète et de précieux privilèges. Au sud, sur l’emplacement actuel de l’ancienne école maternelle et de la promenade publique, s’élevait un château fort, deux églises et un hôpital. Le bourg était entouré de murs solides. Autrefois, le commerce y était prospère et la population beaucoup plus nombreuse qu’aujourd’hui. Le village était réputé pour ses vignobles, ses prunes, ses figues séchées, ainsi que pour ses tisserands et ses chapeliers. On y travaillait aussi le cuir.
Pendant la guerre de Cent Ans
Pris d’assaut au profit d’Henri VI d’Angleterre par les bandes armées de Rodrigue Larivadinen1434, le village est repris en1437 par Rodrigue de Villandrando,
autre mercenaire espagnol, surnommé “l’écorcheur”, pour le compte de Charles VII.
Sous la Réforme
Le voisinage de Clairac, important foyer protestant, favorise le développement de la Réforme au16e siècle. Laparade abrite de nombreux huguenots. En1573, la bastide est prise d’assaut par les troupes catholiques. Les protestants se réfugient dans la tour du château, qui est incendié et plus d’une centaine de personnes y périssent. Laparade, cependant, reste une ville profondément protestante. La halle est transformée en temple. En décembre 1621, Louis XIII ordonna de faire démolir et abattre les fortifications. En avril 1685, le temple est démoli. La dépopulation, importante dans la juridiction depuis la révocation de l’Édit de Nantes, se traduisit intra-muros à la fin du XVIIIe siècle par l’abandon ou la ruine de nombreuses maisons.
Pendant la Seconde Guerre Mondiale
Le12 juillet 1944, six résistants, dont une femme, furent fusillés par des soldats allemands contre un mur du village.